Par Jonas Dorisca
P-au-P, 20 juin 2017 [EducahPresse] -- Plus de 239 000 migrants
haïtiens sans papiers en République dominicaine vivent depuis le 17 juin écoulé
sous la menace d’exportation. Cette date coïncide à la fin du moratoire que les
autorités dominicaines avaient accordé à leurs homologues haïtiens pour qu’ils fournissent
à leurs concitoyens les documents d’identité qui devraient permettre leur régularisation,
dans le cadre du Plan national de régularisation des étrangers (PNRE) initié il
y a plus de 3 ans (2 juin 2014).
Le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (GARR) lance un
cri d’alarme à l’Etat haïtien en faveur des migrants haïtiens sans papiers en
terre voisine. Si rien n’est fait, ces Haïtiens pourraient être expulsés du
territoire dominicain et connaitre ainsi le même sort que plus de 200 mille
autres de nos compatriotes, avertit le GARR.
-Avec 20 voix pour, 1 contre et zéro abstention, le budget rectificatif
2016-2017 est approuvé hier par l’assemblée des sénateurs, dans les mêmes
termes que les députés. Cette enveloppe de 118 milliards de gourdes a été votée
le vendredi dernier à la Chambre basse après un ensemble de désaffectations et réaffectations
s’élevant à un total de 929 millions de gourdes.
Entre autres bénéficiaires d’une
augmentation dans ces opérations de réaffectations le Ministère de la Santé
publique (+70 millions de gourdes), l’Université d’Etat d’Haïti (+73 millions
de gourdes), le Chambre des députés (+18 millions de gourdes) et l’Institut
Médico-légal (+10 millions de gourdes).
Le sénateur Patrice Dumont qui a voté contre le
budget rectificatif justifie sa position du fait qu’un ensemble de zones dans
le pays ne sont pas pris en compte dans le document. Parmi ces zones, l’élu de
l’Ouest cite la commune de Léogâne, mais surtout la région du Grand sud (les départements
de la Grand’Anse et du Sud en particulier) qui a été rudement frappée par l’ouragan
Matthew.
- « Justice pour l’étudiant Jean John Rock
Gourgueder », le cri des étudiants de l’Université d’État d’Haïti (Ueh)
qui ont annoncé une marche ce mardi 20 juin à Port-au-Prince. A travers ce
mouvement, les étudiants entendent également exiger l’arrestation du doyen de
la faculté d’Ethnologie, Jean Yves Blot, accusé d’avoir roulé son véhicule sur le
jeune étudiant en anthropo-sociologie.
-Le doyen du tribunal de Premières instances de
Port-au-Prince Jean Bernard St-vil annonce, pour le 17 juillet prochain, le
lancement des assises criminelles avec et sans assistances de jury. Plus de 200
dossiers seront entendus dans le cadre de ces assises, garantit le magistrat.
Jonas Dorisca
jdorisca2@yahoo.fr
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